On ne peut dissocier l’image de Blueberry du western en bande-dessinée. Pourtant, il n’est pas le seul. En effet, il existe un autre personnage aussi blond que Blueberry est brun. Il s’agit d’Alexis Mac Coy.
Présentations :
Ils sont nés tous les deux dans ce bon vieux sud des États-Unis et sont des cavaliers émérites. D’ailleurs, ils sont tous les deux officiers de cavalerie, l’un dans l’armée de l’Union, l’autre chez les confédérés, au début (voir les deux premiers albums de Mac Coy). Ensuite, le premier est affecté à Fort Navajo et le second à Fort Apache. Je note que les Navajos parlent une langue très proche et partagent la même culture, ils sont donc souvent considérés comme des Apaches. Mais non, personne n’a copié !
Jean Paul Blueberry ou Robert Mac Coy :
Si le premier emprunte ses traits à Jean Paul Belmondo, le second ressemble étrangement à Robert Redford.
S’inspirer de Belmondo pour créer le personnage de Blueberry, c’était une façon de me relier à la dimension tragique, transgressive, révolutionnaire de Belmondo.
Jean Giraud – extrait d’un article du Figaro 2021
Les influences :
Pour écrire les choses simplement, dans les deux cas, c’est du bon vieux western, bien poussiéreux, bien rude, avec du sang, de la fureur, des bons, des brutes, des truands et quelques Indiens, le tout en bande-dessinée. Atmosphère, atmosphère ! Qu’Arletty me pardonne !
Chez Blueberry, on note l’évolution du dessin comme des couleurs liés à l’apparition du western spaghetti. Pour Mac Coy, on ne peut que constater l’influence du film Butch Cassidy et le Kid dans le dessin de son visage.
Et c’est tout ? Non, Il y a également du John Ford, dans tout ça, excusez du peu !
Chez Mac Coy, on retrouve des références au Major Dundee, film de Sam Peckinpah et à la charge héroïque de Ford.
Ainsi dans le deuxième album, « Un nommé Mac Coy « , le héros est fait prisonnier lors de la guerre de Sécession et enfermé dans un camp. Il retrouve la liberté en s’engageant dans « the U.S Cavalry » et en menant une mission en territoire mexicain pour retrouver un traître à la cause de l’Union.
Qui se cachent derrière Blueberry et Mac Coy ?
Blueberry était dessiné par Jean Giraud et le scénario était écrit par Jean Michel Charlier
Derrière Mac Coy, on trouvait Antonio Hernández Palacios. Il s’agit d’un peintre et auteur de bande dessinée espagnol, né e à Madrid et mort en.
Après trente ans dans la publicité et les affiches de cinéma, des westerns par exemple, Antonio Hernández Palacios se lance dans la bande dessinée dans les années 1970, avec le personnage de western Manos Kelly, dont les aventures sont publiées par le magazine espagnol Trinca.
Il dessine également la série Mac Coy, sur un scénario de Jean-Pierre Gourmelen dont les dessins s’inspirent fortement des affiches de cinéma qu’il illustre dans la première partie de sa carrière. Des westerns ? Gagné !
Le duel peut enfin commencer :
Graphiquement, il y a égalité avec un avantage à Mac Coy. Pour les couleurs, avantage à Blueberry. En effet, dans les albums de Mac Coy, elles sont datées « années soixante-dix ». Elles peuvent même surprendre. Pour les scénarios, il y a égalité.
Il n’y aura donc finalement pas de règlement de compte à « OK. PDA », nous vous laissons vous faire votre propre opinion.
Conclusion :
Venez découvrir ces deux héros dans le cadre de la thématique de la médiathèque de Bercy.
>> Les références cinématographiques sont également disponibles.
Mise à jour : 13 juin 2023
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