Qui peuvent mieux que nos aïeux détenir les secrets : les secrets de la vie, les secrets familiaux, les secrets spirituels et les secrets culinaires?

Savoir cuisiner c’est bien, mais proposer et vendre à sa clientèle quelque chose   d’original, de savoureux et originaire de son pays relève d’une touche personnelle et secrète.

Nous sommes à Tokyo, rue des Cerisiers, et les cerisiers sont en fleurs. Chaque jour, Sentarô ouvre son échoppe et confectionne comme un automate, les yeux perdus dans le vide les dorayakis* (pâtisserie fourrée de « An -pâte de haricots rouges -)».

Sentarô n’est pas très jovial, plutôt maussade, aigri par la vie, il n’a ni femme ni enfant et donne l’impression de cuisiner des douceurs aussi fades que lui-même, pour survivre, alors que les autres boutiques dans sa rue sont fermées. Il a sa petite clientèle, dont une voisine aussi triste que lui, et cela a l’air de lui convenir. Une annonce d’embauche est collée sur la vitrine.

Une vieille dame, attirée par l’annonce et l’odeur des dorayakis, l’observe depuis plusieurs jours. Elle veut se faire embaucher et propose son aide mais elle se fait chasser à chaque fois. Elle s’appelle Tokue. Elle a un secret et même plusieurs. Mais le principal est une recette spéciale de ces fameux pancakes japonais car il faut « écouter la voix des haricots ! » dit-elle. Tokue fait goûter à Sentarô un de ses dorayakis maison. Il est conquis et finalement l’embauche. A eux deux, ils font des merveilles.

Leur entente est parfaite. La clientèle revient. La bonne humeur règne de nouveau
dans l’échoppe.

Puis un jour, la vieille dame disparait. Où est passée notre virtuose de l’anko ? Sentarô part dans toute la ville à sa recherche. La retrouvera-t-il ?

Pour le savoir, je vous invite à emprunter à Place des Arts le livre de (Sukegawa Durian) ou le DVD (film réalisé par Naomi Kawase).

Suzelle – Permanente PDA

Mise à jour : 5 avril 2022