Le 21 février, Missak Manouchian est entré au Panthéon. Symbole de la résistance à l’oppression nazie, il fut fusillé avec 22 autres compagnons d’armes en février 1944. L’occupant allemand utilisa leur arrestation et leur exécution à des fins de propagande, avec une affiche tirée à plus de 15 000 exemplaires et placardée dans tous les villages et villes de France. Place des Arts revient sur cette page tragique de notre histoire.

Le Mont Valérien à Suresnes, lieu de l’exécution de Missak Manouchian Par Philippebajcik

L’affiche rouge, c’est ainsi qu’elle fut dénommée par les Allemands, avait pour but de représenter le danger que constituait les « Juifs et les apatrides » dans la délinquance et le terrorisme pour la France de la collaboration. Entrée depuis dans l’Histoire, cette affiche représente aujourd’hui le sacrifice d’une poignée d’hommes, des soldats de l’ombre qui avaient compris qu’il y avait quelque chose à faire pour un pays qui n’en avait plus le nom, des partisans  qui avaient à coeur de défendre, quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française.

Dans son recueil paru en 1956, le roman inachevé, Louis Aragon rendit un vibrant hommage aux hommes et aux femmes morts pour la France pendant la seconde guerre mondiale, avec son poème intitulé Strophes pour se souvenir.

En 1961, avec la permission d’Aragon, le texte fut mis en musique par Léo Ferré. La chanson fut interprétée initialement par Monique Morelli puis par son compositeur.

Lors de la cérémonie au Panthéon, Arthur Teboul, chanteur et parolier du groupe Feu ! Chatterton en a livré une version particulièrement poignante. C’est cette même interprétation que vous pouvez écouter ci-dessous :

>> Le roman inachevé est disponible auprès de la bibliothèque de Place des Arts à Bercy.

>> Les albums de Léo Férré et de Feu ! Chatterton sont disponibles à la médiathèque et/ou sur musicMe.

Mise à jour : 23 février 2024