Date/heure
Date(s) - 22/03/2022 - 12h30 - 14h30

Emplacement
Hall Bérégovoy

Type : Dédicace


L’association Place des Arts prolonge le festival international de la bande dessinée d’Angoulême à Bercy, en accueillant le célèbre dessinateur argentin Domingo « Cacho«  Mandrafina lors d’une rencontre dédicace, le mardi 22 mars 2022.

La rencontre, limitée à 15 places à la demande de l’auteur, est complète. Une vente des ses ouvrages est organisée en marge de l’événement.

Cet évènement est précédé d’une exposition dans le hall Bérégovoy du 14 au 28 Mars 2022.

 

Ses débuts

Le dessinateur argentin Domingo Mandrafina, surnommé « Cacho » par ses amis, est né en 1945 à Buenos Aires. Très attiré par les œuvres de l’américain Milton Caniff, il s’inspire du style d’Arturo del Castillo, d’Hugo Pratt et d’Alberto Breccia qui sera d’ailleurs son professeur. Il s’essaie secrètement à la bande dessinée, crayonnant  en marge de son travail de comptable.

Les collaborations

Il débute en 1969 dans le magazine Patoruzito aux côtés de Lito Fernández tout en suivant des études à l’IDA (Institut national de recherche en dessin). Deux ans plus tard, il illustre Samos, une série écrite par Jorge Morhain pour le magazine Billiken. En 1972, il commence à réaliser surtout des adaptations de films pour les éditions Columba et la revue Top, puis il intègre un atelier aux côté de Macagno et Marchionne, rejoint ensuite par Enrique Breccia. Il travaille alors en particulier pour des éditions écossaises sur des ouvrages en tous genres. C’est à cette époque qu’il élabore avec Ray Collins quelques BD policières publiées dans Skorpio (1977). En collaboration avec Robin Wood en 1978, il donne vie à une centaine de tomes de Savarese , puis de 1979 à 1985, à El condenado, avec Guillermo Saccomano.

Au milieu des années 80, il enchaine les partenariats avec plusieurs scénaristes :  Metrocarguero et  Espartaco avec Enrique Breccia, Golem avec Ferrari et Republiqueta avec Saccomano. À  la fin des des années 80 et au début des années 1990, fort de son succès à l’étranger, il cesse de travailler pour les journaux argentins.

L’apogée : le duo avec Carlos Trillo

À la fin des années 1970, Mandrafina a déjà démontré une grande aptitude pour la mise en scène et pour la caractérisation des personnages, maniant les clairs obscurs avec tact. Il entame alors une autre carrière créative et prolifique en duo avec le scénariste Carlos Trillo et produit des œuvres noires aux messages forts. Tout d’abord, ils se risquent à créer Los misterios de Ulises Boedo, des récits sur les disparitions qui avaient cours à cette époque en Argentine. Ils publient ensuite Histoires sans paroles (1983*- Campus éditions) dans la revue Superhumor,  et plus tard la série El husmeante pour Don, un magazine opposé au régime militaire et dictatorial.
Dans les années 1990, Mandrafina poursuit son partenariat avec Trillo, toujours sur des œuvres chargées de messages allégoriques, sombres et sarcastiques : Piñón Fijo, Peter Kampf, La grande arnaque et sa suite L’Iguane (1998 Albin Michel- réédité en 2019 en version intégrale par les éditions Ilatina**), Spaghetti Brothers (1995 – Vents d’Ouest) et sa suite, Vieilles Canailles (1999), et plus tard Dragger (1995- Alboris). Plus récemment, dans les années 2000, ils publient la série El conejo de Alicia pour la revue Fiero.

Expo-mandrafina

 

*Les dates de publication sont celles des sorties françaises

**Nous remercions les éditions Ilatina pour leur aide précieuse et leur aimable autorisation

 

 

 

 

 

Mise à jour : 11 mars 2022